Alain Bocherens

Journée de merde, le retour

Après un weekend assez, heu, festif (Braderie d’Aigle), un ami à moi m’a fait parvenir le message suivant. C’est donc le premier invité de ce blog, faites lui bon accueil, il le mérite, il a eu une journée difficile.


Mais laissons lui donc la parole:

 

 

Il y a 2 grands type de journée de merde.

  1. celle où tu te lève, ça va de travers et tu te dis que ça va être une journée de merde. Et t’as juste 999x sur 1000. ça s’arrête quand tu te couche ce que tu attends toute la journée.
  2. et il y a les journées de merde planifiée parce qu’il y a déjà des paramètres en place pour ça. Par exemple un lendemain de weekend avec une certaine …… fatigue, nouveau dirlo qui commence, plein de cours, nouveau stagiaire info qui commence aussi, qu’il faut accueillir à 9h et qui connaît rien au site,…

Après il y a des options;

a) ça se passe mieux que prévu théoriquement et c’est juste une journée un peu bof: 1 chance sur 4283963254278679836482135936456908546

b) c’est effectivement la caque prévue mais bon ça arrive

c) en plus des couilles envisagées et de la loi de Murphy qui s’applique à fond, il y a tout un lot de trucs pourris qui déboulent que c’est pas possible d’être maudit à ce point sur une seule journée.

 

Comme j’aime faire rire mes amis et être sûr de ne pas me faire retirer le couteau pour un éventuel vice de forme (note d’Alain: la cérémonie du couteau Suisse qu’il mentionne est un rite que nous avons avec nos amis: celui qui nous fait le plus rire parmi tout le monde gagne le couteau. Mon ami l’a gagné ce weekend là (et c’est pas le premier couteau qu’il gagne 🙂 ) j’ai pris le parti de prendre la catégorie 2c. Mais un bon 2c quoi.

 

Voici le déroulement de ma petite journée;

7h15

réveil qui sonne. Point positif j’ai dormi 3x plus que la nuit précédente.

7h25

re-sonne parce que j’ai pas une grosse motive de sortit du lit. Mais je coupe la sonnerie

7h35

Un bol incroyable de me réveiller. Par contre j’ai grillé la petite marge prévue.

Biberons, habiller les gamins, tout ça tout ça.

Mot de ma femme me demandant de mettre un truc du congèle au four et de le programmer pour midi.

Je cherche (on a 2 congèles en 2 points opposés de la maison) et trouve rien du tout.

Possible qu’il n’y en ait plus mais pas sûr du tout. J’ai des gènes masculins et des neurones en moins alors je parie pas là dessus

8h20

Numéro 1 au bus

8h30

Je prépare numéro 2. Manque ses crocs. Aucune envie de passer 5 min à fouiller la baraque pour en plus ne rien trouver du tout.

Surtout que je commence à être à la bourre vu que je dois faire encore 10 trucs avant 9h. J’avais parlé d’une marge…..

8h40

j’arrive chez mes parents pour poser le petit. Je bousille les 5 fameuses minutes à lui mettre (et convaincre de plus hurler) des sandales aux pieds à la place de ses supers crocs. Je constate aussi que j’ai oublié son doudou à la maison.

MERDE.

8h50

Plus le temps d’aller poser la voiture au travail de ma femme. Ai la présence d’esprit de lui mettre un SMS pour éviter qu’elle panique dans une demi-heure en ne voyant pas la voiture et penser que je suis dans un talus avec son fils.

8h59

J’arrive au boulot. Mon stagiaire est déjà là.

Blabla, présentation au secrétariat,……

9h25

pause, 4 verres d’eau et sourires aux collègues. Ainsi qu’au nouveau dirlo.

9h45

Reformation accélérée et j’avertis mon stagiaire qu’en fait je me casse un moment.

10h05

Je fonce à la maison pour le doudou et décide que c’est mort pour aller en courses.

Refouille les congèles. Ne trouve pas le machin prévu mais trouve un autre plat qui fera l’affaire. Programme ce four.

10h15

Pose la bestiole qui pue

10h22

Amène la voiture au travail de ma femme et ramasse son vélo.

10h29 30s

arrive à mon école. Du bol d’avoir eu cette monstre bise dans le dos.

10h30

Cours d’info avec les techniciens

10h40

Le téléphone de la salle sonne. La secrétaire me dit qu’il y a un ancien stagiaire qui passe à l’improviste me dire bonjour. Chiotte.

10h50

file du boulot de recherche sur Internet et sors de la salle.

10h51

Passe 12 minutes à causer avec le boulet

11h03

Vois passer le concierge furax qui charogne contre la panne de courant (ça fait 10 min que c’est coupé)

11h04

Dégage le boulet et remonte en cours.

11h05

Les élèves (hilares) me disent que la coupure a eu lieu au moment où j’ai fermé la porte pour sortir. Peux me mettre leur recherche au cul.

Je rigole intérieurement en pensant que les UPS mis 3 semaines avant vont m’éviter de perdre une demi-journée à réenclencher plein de machines et avoir l’école coupée du monde comme d’hab.

12h02

Le courant reviens. Putain de boule !

  1. Les UPS ne tiennent pas 1h10
  2. Si la panne n’est pas qu’à l’école mon four programmé sera froid.

12h15

J’arrive en vélo devant chez moi. J’arrive pas à traverser à cause du flot de bagnoles. Les frontaliers de la Jaeger passent devant chez moi à cause de travaux.

J’apprendrai plus tard qu’ils ont fermés l’usine à 12h donc au lieu des gens de Bois-d’Amont qui rentrent dîner c’est le tiers du département du Jura qui rentre.

C’est la plus grosse boîte et le coivoiturage est une notion très vague pour eux.

La panne électrique a touché tout le Nord-Vaudois. Ca comprend ma maison à 800m du travail. Dîner décalé.

Ça tombe bien je suis pas pressé. J’ai cours à 13h30 et dois m’occuper de cette merde informatique avant.

13h15

Départ en vélo. Mais cette fois j’ai cette putain de bise noire à décorner un troupeau de buffles des marais pleine face.

Constatation des dégâts. Réseau pédagogique planté, administratif aussi. Donc téléphone IP dead. Serveurs pas atteignables.

13h30

Je vais quand même à un autre cours d’info

14h00

en plein cours une secrétaire viens me chercher sans trop me dire pourquoi.

Dans les couloirs elle me dit qu’il y a des gendarmes dans le local serveurs. La classe.

Ils me cherchent et ont besoin de moi.

J’arrive et ils me passent un natel avec un gars de Vaud telecom. En fait ils comprennent rien à ce qu’il dit et ont besoin de moi pour « traduire ».

Je passe 5 min à causer et on fini par éteindre et rallumer un switch. C’est le lien de tout les organismes de l’état de la Vallée (écoles, hôpital,…)

Yop ça marche.

Réseau up, tél aussi. Mais pas mes serveurs. Appel la société de service qui à cas se démerder avec ça vu qu’on les paie.

Retourne en cours.

Serveurs et Internet remis en fin de journée.

19h00

Souper avec un coup de blanc et de rouge pour fêter la fin des hostilités

Voilà. ça fait plaisir de savoir qu’on est pas seul à avoir des journée difficiles. Si vous aussi vous avez une journée compliquée à raconter: n’hésitez pas 😉

2 commentaires

2 commentaires

  1. Je dois dire qu’en lisant les nombreuses lignes de mon mari, racontant ses périples de la journée, lui qui d’habitude n’est pas forcément un écrivain en herbe, je pense effectivement que la journée n’a pas dû être facile! De mon côté, moins de binz, mais j’avais eu un week-end moins fatigant! 😉 J’avais juste à garder mes 2 enfants qui s’entendent à merveille! 🙂 Et j’ai le rhume et mal au cou depuis 36 heures, mais ça va mieux!
    Je salue donc les compétences d’expression écrite de mon mari qui a fait un descriptif complet, avec une touche d’humour sympathique, de sa journée de merde.

  2. Joli, pas sûre d’arriver à faire mieux prochainement 🙂 Bon en même temps c’est pour compenser les journées comme ça que vous avez plus de vacances, non ? 😉 Et puis les coupures de courant par chez vous c’est quotidien, non ? En tout cas moi je me rappelle des -16°C à gratter les vitres devant chez vous à 5h45 un premier janvier après avoir dormi une demi nuit sans chauffage…enfin ça ce serait une autre bien bonne histoire à raconter une fois….

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