Ben on pense ce qu’on pense.
En ce beau dimanche pluvieux, propice aux réflexions sur la vie en changeant le caca du petit dernier, je me suis mis à réfléchir aux médias et au traitement de l’information en ce beau monde. Je vous avais déjà entretenu de mon soucis avec les médias dans l’épisode de Fukushima, mais là c’est dans un autre contexte bien plus trivial – les loisirs, les hobbys et tous ces genres de trucs « inutiles ».
Et on va prendre un cas précis…
Ouais, ce qui a déclenché cette réflexion intense chez moi (je le répète en essayant d’extraire un boulette de couleur marron dans un endroit obscur) c’est le traitement des jeux vidéos par les médias. Alors je vous parle des jeux vidéos parce que c’est un sujet que je connais bien et que je surkiffe-ma-mère, mais je pense que ça s’applique à pas mal de choses.
Alors évidemment, dans les médias, quand ils parlent de n’importe quel sujet ils vont sortir les cas bien caricaturaux style:
- Le gars de 12 ans qui joue sur son ordi à tirer sur des terroristes de 16h00 à 4h00 et qui est en échec à l’école (on parle pas, en général, des parents style « vieille France » (pour rester courtois) qui ne se posent pas plus de questions que ça)
- Le gars qui mange/dort/fait ses besoins devant son PC pour ne pas rater le monstre qui va lui donner l’épée +12 en force (alors qu’on peut très bien quitter l’ordinateur pour aller faire pipi, même que ça s’appelle « l’afk bio » (ça vous la coupe hein – même que ça veut dire « away from keyboard » et que le bio veut dire « biologique) (et là je sais pas si ça vous la coupe ou si ça vous fait peur, mais j’ai ma petite idée).)
- La maman américaine qui néglige son bébé parce qu’elle veut avoir son gros tracteur dans Farmville ou sa monture volante dans WoW.
Alors, ouais, il y a des abus, ouais il y a des crétins (ce scoop), et je sais que les gens aiment regarder des gens comme ça pour se sentir intelligent, ça les conforte et ça fait jeu du cirque. Tout ça, je le sais. ouais. Mais en fait c’est pas le sujet de mon article…je m’égare (Faut dire que je viens d’être perturbé par un petit jet jaune, humide et chaud provenant d’un endroit proche de celui décrit auparavant – il est trognon).
Le truc qui m’énerve
Ouais le truc qui m’énerve (quand je m’égare pas) c’est que pour ce genre de trucs on parle systématiquement des dérives négatives mais jamais des effets positifs du sujet en question.
Par exemple, je vais parler de moi (ahhhh quand même il parle de luiiiii). J’ai joué longtemps à un jeu en ligne, style seigneur des anneaux on va dire dans lequel on créait un personnage qu’on faisait évoluer dans un royaume donné et ensuite on allait défendre ou conquérir des terres aux autres royaumes.
J’y ai joué genre 4 ans et pendant un temps ma femme aussi y a joué.
Alors si je prend ce que je viens de raconter et que je le met à la sauce « Zone Interdite » ou « 20 minutes », ça donne un truc du genre:
« Un jeune homme passe sa vie dans un univers en ligne afin d’apaiser ses besoins sanguinaires. Il a même entrainé sa femme dans son délire et met en péril sa vie de couple, sa vie professionnelle, sa vie sociale et son taux de cholestérol. Pourquoi la police n’a pas arrêté ce futur serial killer en puissance? Plus de détails en page 4 »
Alors que si je vous raconte ma version ça donne un truc du style:
« Pendant 4 ans j’ai passé pas mal de soirées (au lieu de regarder la télé) a vivre des histoires fantastiques avec ma skald (combattante nordique qui chante pour donner du courage et de la vaillance aux autres guerriers) – à conquérir des châteaux, préparer des guet-apens, participer à des assauts de plus de 500 personnes avec trébuchets, béliers et balistes de combat le tout accompagné de ma femme, une magicienne (helhaxa même pour être précis), et de pas mal de gens que j’ai fini par connaître et parfois rencontrer au fil des années ».
Et je vous parle de ce jeu, mais j’ai aussi sauvé le monde une petrachiée de fois, j’ai eu une histoire d’amour avec une goule radioactive, j’ai mangé des champignons verts et rouges avec mon pote Luigi, j’ai exploré des cavernes mal fréquentées et je me suis pris la tête avec des extra-terrestres.
Ouais dans ces jeux j’ai vécu des vrais aventures – un peu comme on s’invente des mondes en lego quand on est gamin ou qu’on s’imagine des aventures en lisant un livre… mais le tout puissance mille.
Donc là si on analyse la différence de traitement, et qu’on ignore le sensationnalisme et le caricaturisme des journalistes, on se demande une chose: Pourquoi est-ce qu’on aurait pas le droit de s’amuser lorsqu’on est adulte?
Je veux dire, qu’un mec sacrifie toute vie de famille car il a une carrière professionnelle, ça gêne personne, c’est même plutôt bien vu… qu’un mec qui aime, je sais pas, collectionner les couvercles de crèmes à café ou les pins Johnny et y passe les 9/10 de sa vie: aucun problème… qu’un mec en rentrant du boulot, bouffe des lasagnes précuites et se visse devant la télé 5h de suite, c’est NORMAL, mais alors si un gars passe 2 soirs par semaine sur un jeu en ligne, alors là c’est un malade, un drogué, un associal.
Voilà, le séant de mon benjamin est reluisant (enfin on mangerait pas dessus, mais c’est convenable).
Qu’est ce que je disais déjà? Ah ouais, bref, ça m’énerve quoi.
Moi j’aime bien les jeux video, et même j’apprend une nouvelle langue genre mdr, lol, kes ki di? (ca j’aime moins;). On peut rencontrer des gens très sympa avec qui on se lie et on discute, ca n’a rien d’asocial, a moins de l’être sois même, mais ca, ca vient pas du jeu!