Alain Bocherens

What’s coming next?

Le nouveau bureau, ça c’est fait.
Une version Pro de mon logiciel c’est fait.
Plusieurs langues et une nouvelle interface, c’est bonno.

Qu’est ce que je vais bien pouvoir faire maintenant? 🙂 Rassurez-vous j’en ai pas fini avec Slide Effect: j’ai encore plein d’idées de développement, et surtout je vais travailler à sa visibilité et son marketing car c’est le gros point noir actuel.

Mais, cependant, je commence à vraiment réfléchir à mon prochain projet afin de me diversifier et d’augmenter mes sources de revenus (la combine avec les petite rivières qui font des grands fleuves, vous savez)

J’aimerai partager avec vous mes pensées et mes recherches: ça peut servir à quelqu’un qui aimerai se lancer dans cette carrière de kamikaze tout comme moi!

En effet, lorsqu’on est un gros geek comme moi on est souvent tenter de créer un logiciel « cool », mais qui n’a pas vraiment de viabilité commerciale du fait de son utilisation très spécifique ou par un choix de plateforme hasardeux (les plateformes les plus « cools » sont rarement les plus profitables…). Je pense que j’ai eu pas mal de chance avec Slide Effect, car sans vraiment faire d’étude de marché j’ai réussi du premier coup (enfin pour être tout à fait honnête, du deuxième coup)  à créer un soft qui, sans être un blockbuster absolu, semble correspondre à un marché et se vend raisonnablement bien.

Actuellement, à mon avis, en tant que micro-société, il y a 3 sortes de produits réalisables:

  • un logiciel standard PC ou/et Mac
  • un service web payant
  • une application pour téléphone portable et autres iPads.

Vous remarquerez que je n’ai pas inclus dans cette liste les produits gratuits financés par la publicité. Ces produits, bien que viable (Google n’est pas trop à plaindre, dans le genre…) ne sont pas vraiment réalisables par des indépendants… Ils nécessitent des moyens financiers et marketings qui ne sont pas à ma portée (et probablement pas à la votre non plus, désolé pour vous!). C’est plus adapté à des startups au sens strict (financées par des investisseurs) ou des grandes entreprises. Sans compter que le retour sur investissement hasardeux peut prendre des années… Et c’est long des années à manger des cervelas M-Budget.

Bref, voyons en détail ces 3 catégories.

Logiciel standard PC ou/et Mac

Le bon vieux logiciel « à l’ancienne » qui tourne sur une des plateforme majeures. Vous remarquerez que je n’ai pas mis Linux dans le titre et c’est pas pour rien: ça semble un gros cliché, mais l’utilisateur Linux moyen ne paie pas pour ses logiciels… il veux du libre, il veux de l’open source. Évidemment ce n’est pas une règle absolue, si vous faites un logiciel style réseau, base de données ou système ou alors si vous utilisez un langage complétement cross-plateforme (style Java ou BlitzMax), alors ça peux valoir la peine… mais préparez vous à du support bien poilu avec des questions du genre « Pourquoi ça marche pas avec *** (insérez un nom de distribution inconnu) » et des bonnes soirées à vérifier la cross-compatibilité entre la librairie gtk 6.3.2.5b et la libc 12.56.7.

Donc bon, l’idée c’est de faire du pognon donc Windows (90% du marché quand même) et MacOS (les Macistes, bien que nettement moins nombreux, aiment payer pour n’importe quoi.)

Les avantages:

  • Relativement facile à créer.
  • Facile à mettre en place (un site et s’enregistrer chez un service de e-commerce)
  • Les gens ont l’habitude de payer pour un logiciel, c’est dans les habitudes.

Les inconvénients:

  • Difficile, pour ce genre de logiciel, de demander un paiement pour une période.. en général on paie « une fois pour toute ». On peut cependant faire payer les upgrades mais il faut bien savoir doser (n’offrez surtout pas les upgrades gratuites à vie).
  • Pas mal d’étapes entre le moment et le client découvre le site et le moment ou il sort sa carte de crédit (visite du site, download de la version d’essai, test de la version d’essai, puis achat de la version complète). Plus il y a d’étapes, plus il y a de risque que le client n’achète pas.
  • Le support peut être compliqué, car dépendant de la configuration de chaque client.
  • Si on veut une version Mac, ben faut la faire.

Service Web payant

Alors ça c’est relativement nouveau, mais ça commence à marcher assez bien.

C’est quoi un service web payant? Ben, au lieu de vendre un logiciel une fois pour toute, on en fait une page web avec et les gens payent pour l’utiliser (soit au coup par coup, soit par mois, on fait un peu comme on veut). Il y a pas mal de ces services qui se lancent pour convertir des fichiers, envoyer des gros emails ou faire toutes sortes de choses.

En général, pour les utilisateurs standard c’est gratuit, et si on en veux plus il faut payer un forfait par mois.

Les avantages:

  • Les utilisateurs payent tous les mois!
  • Pas besoin d’installer quoi que ce soit. On peut directement essayer le service sur n’importe quelle machine en 5 minutes.
  • ça marche sur n’importe quel système: Windows, Mac, portables, …

Les inconvénients:

  • Il faut être un peu plus fort en marketing pour vendre un service qu’un simple logiciel.
  • Les utilisateurs gratuits vont utiliser beaucoup de bande passante qu’il faudra payer.
  • Dans la même idée, si le service proposé utilise des ressources, il faudra dimensionner les machines pour pouvoir répondre à la demande de tout le monde.
  • Tout n’est pas encore réalisable dans un simple navigateur.

une application pour téléphone portable et autres iPads.

Dès que je parle de ce que je fait à des gens, un des premier truc qu’ils me disent c’est « tu devrais faire une appli pour iPhone/iPad, tu serais riche à millions. » (en résumé).

C’est clair que ça à l’air sympa les histoires du journal « 20 minutes » ou un gars de 12 ans a fait une appli qui fait « burp » quand on retourne son iPhone et qui est devenu en l’espace d’un mois le mec le plus riche de son village… mais qu’en est-il vraiment?

Je pensais, jusqu’à maintenant, que tout n’était pas si rose au pays de la pomme portable (en tout cas du point de vue du développeur) qu’Apple aime à le dire…

récemment, un blog assez sérieux a écrit un article la dessus en s’appuyant sur toutes sortes de chiffres, et, en gros, c’est encore pire que ce que je croyais: on est, semble-t-il, en présence d’une bulle spéculative (comme Internet en 2001) savamment entretenue par Apple.

Lisez l’article il est très intéressant. Mais pour les flemmards, voici les points marquants:

  1. La moyenne de gain par application de l’appStore est de $3050 par année
  2. La moitié des applications sur l’appStore gagnent moins de $682 par année

A noter que ces montants sont calculés après la vendetta d’Apple qui encaisse 30% et que les applications gratuites ne sont pas comprises dans le calcul.

ça refroidit.

En gros, il faudrait faire une vingtaine d’applications pour tourner… et, même si c’est sans doute plus rapide de faire une application simple iPhone qu’une application Windows, ça demande beaucoup de temps (le niveau de finition est très important pour vendre, et c’est ça qui prend du temps).

Évidemment, le best-seller de l’Appstore a engrangé environ 2.7 millions de dollars, mais c’est 1 sur 164’000 … donc, oui c’est possible de faire du pognon, mais finalement, à la loterie Suisse ça doit pas être pire les taux de réussite.

Donc, si vous voulez vous amuser pendant votre temps libre et vous faire un peu d’argent de poche, ça peut être sympa de faire joujou avec le bébé d’Apple. Par contre, si vous êtes là pour gagner votre croute, c’est pas le chemin le plus facile à emprunter.

Il y a pas de miracle, quand on voit que le prix payé moyen pour une application est de 1.95$, il faut quand même en vendre des brouettes pour commencer à rentrer dans ses frais.

Conclusion

« La conclusion que je donne à cette analyse est que leur seule devise reste la devise. » comme disait le philosophe MC Solaar. En résumé, si vous voulez faire un truc sérieux tout en restant indépendant, tenez-vous en (pour l’instant) aux grands classiques: logiciel ou service web.

Pour ma part, j’ai plusieurs idées dans la tête qui font partie de ces 2 catégories, mais je ne suis pas encore fixé… faut que je voie, comme on dit. Probablement que je vais me lancer dans un dérivé de mon premier produit, histoire de maximiser l’usage du code déjà fait et mon fichier client, mais rien n’est définitif… On en parlera dans un prochain article.

En attendant je me prend quelques vacances, soyons foufous.  A dans 2 semaines pour de nouvelles aventures!

1 commentaire

Un commentaire

  1. Tu te transformes en analyste financier ^^
    Intéressant en tout cas 😉

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